1 - LA DORDOGNE
Elle prend sa source en Auvergne au Puy de Sancy (1886m) et traverse cinq départements (Puy de Dôme, Corrèze, Lot, Dordogne, Gironde)pour rejoindre la Garonne dans l'estuaire de la Gironde. Le lit est composé de sable et galets..
Tumultueuse rivière, née sous la forme de fougueux torrents dans le Massif Central,au pied du Puy de Sancy, la Dordogne lance ses nombreux méandres et s'étire jusqu'au confluent de la Garonne pour former la Gironde. Ses eaux chargeant de vie, elle nous offre une faune aussi intense que diversifiée, avec de nombreuses variétés de poissons mais également d'oiseaux et d'animaux en tous genres. Cette faune est entourée de multiples variétés d'arbres et d'une luxuriant végétation, au grand bonheur des yeux et favorable à l'éveil des sens.
Près des rives de la Dordogne se succèdent les anciens villages fortifiés aux maisons couvertes de lauze, les habitats troglodytiques, les châteaux fort du moyen âge, les somptueuses résidences et manoirs de la renaissance et de l'époque classique avec leurs magnifiques jardins, les églises et les chapelles romanes et gothiques flanquées sur les bords de rivière et orientées à l'ouest, sans compter les autres édifices et architectures marquant la présence de l'homme et ceci depuis qu'il est apparu en Europe.
2 - LES GABARRES
Bateau traditionnel à fond plat de la Dordogne, elles servaient au transport de marchandises entre le massif central et les ports de Bergerac, Libourne et Bordeaux
Pour la navigation, la Dordogne était divisée en trois parties :
La haute Dordogne (en amont de Souillac) Elle n'est souvent qu'un ruban étroit encaissé avec des pentes fortes. Sur cette partie la navigation n'était possible qu'au printemps et à l'automne lorsque les eaux atteignaient la hauteur convenable. La haute Dordogne offrait enmoyenne 30 jours de navigation par an. En été, les eaux étaient trop basses et l'hiver trop fortes.
Les gabares étaient construites pour descendre les produits tirés des forêts : Le chêne pour la fabrication des cuviers, tonneaux et barriques.Le châtaignier pour les piquets de vigne.
Une fois arrivé à destination, les gabares étaient vendues avec leur chargement. Les gabariers remontaient à pied.
La moyenne Dordogne (en aval de Souillac) La navigation était possible 6 à 8 mois par an.
Les gabares descendaient : chêne, châtaignier, châtaigne, fromage, vin de Domme.
Pour remonter elles étaient chargées de sel, blé et poisson salé.
La remontée de la rivière, se faisait jusqu'à Castillon, en utilisant la marée montante.
En amont de Castillon les gabares avaient recours au halage.Le chemin de halage suivait les rives de la rivière au plus près avec des relais de tireurs tout les 7 Km.
Les équipes de tireurs variaient entre 20 et 30 personnes. Aux passages difficiles, tel que la Gratusse à Lalinde, il était nécessaire de mobiliser 80 à 100 personnes.
Au milieu du XVIIIème siècle les tireurs ont été remplacé par des chevaux
La basse Dordogne (en aval de Castillon) La navigation était permanente
La remontée de la rivière s'opérait comme en moyenne Dordogne.
En 1882, Sarlat découvrit le train puis le reste de la vallée amont un peu plus tard. La concurrence du rail ébranla rapidement la vieille batellerie de Dordogne et s'en fut fini de la navigation sur la haute et moyenne Dordogne. En basse Dordogne elle a continué jusqu'en 1950.
3 - LES FORETS
La Dordogne est le 4ème département forestier de France avec 400 000 hectares boisés après les landes, la Gironde, et le Var. En Périgord, les trois quarts des bois sont constitués de feuillus avec surtout des chênes : chênes pédonculés (40 % des feuillus), chêne pubescent (20 %), chêne vert, tauzin et rouvre. En plus des chênes, on trouve des châtaigniers, des hêtres, bouleaux, frênes, robiniers (ou faux acacias), charmes, aulnes. Outre les feuillus, la Dordogne comprend de nombreux résineux sur 100 000 hectares avec essentiellement des pins maritimes mais également des pins sylvestres, des pins noirs d'Autriche, des sapins, épicéas et mélèzes.
Au sud est du Périgord, vers Sarlat et la Roque-Gageac, les chênes pubescents (quercus bubescents), amateurs de chaleur et de lumière (exposés au midi), se complaisent et marquent le paysage.Le chêne pubescent est d'origine sud méditerranéenne. On le trouvesur des sols profonds et argilo-sableux où il se développe bien, mais moins que les grands chênes pédonculés. En Sarladais, où il ne trouve que des plateaux calcaires et des sols maigres, il s'en contente et prend des formes rabougries. Il est élément des formations végétales des calcaires (les garissades) avec les genévriers, les cornouillers, les églantiers, les viornes ainsi qu'avec une strate herbacée où éclosent en juin diverses orchidées et papilionacées (genêts, cytises, glycines, vesces, trèfles...).
Le chêne pubescent est ici souvent le chêne truffier et son bois a une valeur calorifique exceptionnelle et il garde ses feuilles mortes dorées tout l'hiver. Autre feuillu persistant, le chêne vert est spécifique lui au Périgord Noir. Cette essence exige luminosité et chaleur, c'est une espèce méditerranéenne qui s'est pourtant très bien acclimatée. Il occupe des rebords de plateaux, des versants secs de vallées, des petits sommets grésosableux (les perchs).
Les chênes verts contribuent avec les troncs tordus et sombres des chênes pubescents à assombrir certains paysages du Sarladais, d'où probablement, l'appellation Périgord noir. Le premier des autres feuillus présents c'est le châtaignier, qui pousse sur les sols siliceux car il n'aime pas les sols calcaires.
On le trouve sous forme de taillis plus que de futaies, depuis le déclin des grandes châtaigneraies décimées par la maladie de l'encre et négligées après l'effondrement de la consommation de châtaignes.
4 - LES PAYSAGES
Les forêts sont riches en champignons et l'on y cueille aussi bien des cèpes que des girolles, morilles et autres champignons, ainsi que la fameuse truffe du Périgord.Tous ces champignons se retrouvent dans la gastronomie locale à base notamment d'oies ou de canards. On dénombre du reste de nombreuses fermes d'élevage dans la région. Les clairières de cultures sont consacrées aux cultures traditionnelles, mais aussi au tabac, au maïs, à l'élevage bovin. Autre élément important dans la gastronomie du terroir, le noyer est omniprésent.
Le Périgord noir est un pays de hautes collines massives à 300 m d'altitude, armées de calcaires coniaciens et maestrichtiens, dont on goutte les nuances dans les pierres blondes des vieilles demeures du Sarladais. La Roque-Gageac offre d'immenses falaises de calcaires crétacés (ère secondaire) où les mers ont déposé de nombreuses couches sédimentaires. Ce sont des calcaires aux couleurs variant du blanc à l'ocre, avec d'infimes nuances de jaune, avec des formes bosselées. Les plateaux calcaires entaillés par la Dordogne forment desméandres et des sinuosités appelés cingles, sortes de grands amphithéâtres concaves, offrant aux touristes une curiosité assez remarquable.On peut admirer les maisons paysannes au murs de pierre ocre et aux toits de tuiles plates ou parfois encore de lauzes (dalles de calcaire taillées).
Au milieu des champs ou perchées sur les plateaux, on peut voir d'harmonieuses cabanes rondes en pierre sèche appelées bories, modestes abris dont l'origine se perd dans la nuit des temps et dont les bergers faisaient usages.
Le Moulin à huile de noix de Sainte Nathalene