1 - LA PREHISTOIRE
- Le paléolithique : période glaciaire, caractérisée par la présence en Périgord de rennes et de mammouths dont on retrouve les traces sur les peintures et gravures de certaines grottes célèbres du département (Rouffignac, Lascaux, etc.).
A cette période, les hommes préhistoriques (dont les traces remontent à 400 000 ans) vivent aux pieds des falaises calcaires. C'est pourquoi les principaux sites préhistoriques du paléolithique se répartissent dans les vallées de la Vézère et de la Dordogne.
Située en Dordogne près du village de Montignac-sur-Vézère, au cœur du Périgord noir, la grotte de Lascaux est le chef d’œuvre de l’art préhistorique.
Cette cavité de dimension moyenne, pour la région, se développe sur environ 200 m et se compose d’une alternance de salles plus ou moins circulaires et de galeries-couloirs.
- Le néolithique (3 000 ans av. J.-C.) : il correspond à la sédentarisation de l'homme et au développement de l'agriculture avec l'apparition du travail des métaux (cuivre, bronze, fer).
2 - L'ANTIQUITE
Elle se caractérise par la naissance du territoire des celtes pétrocorii qui, après la guerre des Gaules, devient l'une des cités de la province romaine d'Aquitaine dont le chef-lieu est Vesunna.
Vesunna se dote à cette période d'équipements urbains importants (aqueducs, amphithéâtres, etc.), dont on retrouve d'ailleurs certains vestiges dans l'enceinte actuelle de la ville de Périgueux.3 - LE MOYEN AGE
Érigé en comté au VIIIe siècle, il tomba sous la dépendance du duché d'Aquitaine et passa avec lui sous la dépendance de l'Angleterre, à la suite du mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec le roi Henri II Plantagenêt (1152 ). En 1398, le roi de France déposséda le comte de Périgord de son fief, qui échut successivement à la maison d'Orléans, à celle de Penthièvre et à celle d'Albret, avant d'être incorporé au domaine royal par Henri IV (1607 ). En 1790, le Périgord fut détaché de la généralité épartement de la Dordogne.
Juché à flanc de colline sur la rive gauche de la Dordogne, Castelnaud domine le petit bourg lové à ses pieds.
Ses anciens propriétaires, vassaux des rois d’Angleterre, s’opposèrent longtemps à leurs voisins, les sires de Beynac, fidèles aux rois de France.
Si les protagonistes de ces lointaines querelles ont tous disparu, les deux forteresses poursuivent toujours leur immuable face à face, comme un défi minéral à l’oubli et aux outrages du temps.
Il y a en Dordogne plus de 1 000 châteaux, manoirs et gentilhommières qui se répartissent la plupart du temps le long des vallées de la Dordogne, de la Vézère, de l'Isle et de la Dordogne.......
.La construction de ces châteaux s'est étendue du XIème siècle à la Révolution, c'est pourquoi les châteaux tels que nous pouvons les visiter aujourd'hui se caractérisent par la juxtaposition de divers courants architecturaux Quant aux bastides créées aux XIIIème et XIVème siècles, et localisées dans le sud-ouest du département (pays du Dropt), elles témoignent de l'affrontement entre le roi d'Angleterre et le comte de Toulouse (dont les bastides étaient édifiées dans l'Agenais). La caractéristique majeure d'une bastide est son plan géométrique articulé autour de la place du Marché (Monpazier).
4 - LE PERIGORD NOIR
La préhistoire est ici féconde en témoignages. Le Périgord noir offre en effet une multitude de grottes et d'abris sous roche que les peuples chasseurs du paléolithique ont occupés pendant plus de 400 000 ans. La vallée de la Vézère, qu'on a comparée à une sorte de «vallée des Rois », en est l'axe fondamental, l'étape majeure étant le village des Eyzies.
Grottes et gouffres à cristallisations
Au delà de ses splendides paysages de vallée, le milieu naturel du Périgord Noir a été marqué par le phénomène de « karstification » des plateaux calcaires. Cela a donné naissance à de nombreux grottes et gouffres. Plusieurs sites sont ouverts à la visite. D’autres sont réservés aux spéléologues.
Ces grottes accessibles par un petit train se composent de deux galeries distinctes que l'on explore au cours d'un parcours de 1,6 km. ..Les premières salles recèlent de splendides concrétions de calcaire, formant de belles cascades et draperies ou rappelant pour certaines des formes animales. On ne manquera pas d'admirer la concrétion monumentale, qui atteint 100 mètres de haut.
Dans la seconde partie, on visite notamment la salle du grand Dôme et sa stalactite haute de trois mètres, puis on admire la "colonne aux pattes d'araignée" au son de la cascade du lac souterrain qui ruisselle de gour en gour. La promenade sous terre se termine dans la salle des merveilles où un jeu de lumière noires magnifie les "excentriques", concrétions géologiques nommées ainsi en raison de leurs formes des plus originales.
Les grottes, ornées de dessins ou de gravures, sont très recherchées, telles Font-de-Gaume, les Combarelles, Cap-Blanc, l'«Abri du poisson » dans la gorge d'Enfer, Bara-Bahau, tout autour des Eyzies et du Bugue ou bien encore l'immense caverne aux frises de mammouths de Rouffignac en pleine forêt Barade. Pour la sauver des colonies d'algues et des micro-organismes qui la rongeaient, la grotte de Lascaux a été fermée en 1962. Toutefois, Lascaux II est une copie d'une exceptionnelle qualité.
Église romane de Carsac- Aillac
Cet édifice est classé à double titre : église romane remarquable , décorée d’un chemin de croix sculpté, œuvre de Léon ZACK, artiste d’origine russe.
Bâti en pierres jaunes, l'édifice présente un portail à cinq voussures, un clocher imposant et une nef dont la voûte fut reconstruite en clefs de disques au cours du 16ème siècle. Le chœur est couvert de lauzes et l'abside ornée de chapiteaux archaïques est d'inspiration orientale.
Dans le moindre village se trouve une église romane, léguée par le Moyen Âge ; l'une des plus connues est celle, massive, de l'ancienne abbaye de Saint-Amand-de-Coly. De l'architecture civile subsistent, en dépit des destructions, des donjons (Castelnaud, Beynac, Commarque, etc.), une multitude de manoirs et de gentilhommières et, dans quelques centres urbains, de beaux immeubles et hôtels (dans le vieux Sarlat ou encore dans les bastides créées au XIIIe siècle comme à Domme ou à Monpazier ).
Au pays des pierres chaudes..
Dans les campagnes périgourdines, les châteaux ont des logis Renaissance aux fenêtres à meneaux, aux lucarnes sculptées, aux tourelles en surplomb. Les villes s'ornèrent aussi de belles demeures et, à Sarlat, les hôtels Renaissance, bien conservés et restaurés, donnent aux vieux quartiers l'allure des centres urbains du XVIe siècle.
..À partir de 1470 et pendant tout le XVIe siècle, la Renaissance dota le Périgord de constructions plus accueillantes, plus exposées à la lumière.
Dans les campagnes périgourdines, les châteaux ont des logis Renaissance aux fenêtres à meneaux, aux lucarnes sculptées, aux tourelles en surplomb. Les villes s'ornèrent aussi de belles demeures et, à Sarlat, les hôtels Renaissance, bien conservés et restaurés, donnent aux vieux quartiers l'allure des centres urbains du XVIe siècle.