Emile Simon (1890-1976)
Emile SIMON, peintre breton né à Rennes le 18 février 1890, fut élève à l'école des Beaux Arts. Monté à Paris, il fréquenta l'atelier Cormont. Il obtint le prix de Rome. Il exposa réguliérement dans les années 30 au Salon des Artistes Français où il obtint des médailles et une mention honorable. Il fut par la suite professeur, puis directeur de l'école des Beaux-Arts de Nantes.
Emile SIMON (1890-1976)
Il y vécut, rue de la Miséricorde, mais il connut le malheur de perdre sa jeune femme quelques temps après son mariage et sa maison fut endommagée lors des bombardements de la ville de Nantes en 1943-1944.
C'est à l'école des Beaux-Arts qu'il rencontra Madeleine FIE, laquelle avait appris à l'Académie Julian, rue de Béri à Parisl'art de la peinture et du portrait, avec les plus grands maîtres de son époque : LAPARRA et BOMPART entre autres.
Elle était la femme de Philippe FIEUX, chirurgien-dentiste, installé à Nantes. C'est alors que conseillé par sa mère, Madeleine s'inscrivit à l'Ecole des Beaux-Arts de Nantes où elle fut l'élève d'Emile SIMON.
En raison des fréquents bombardements et des difficultés de la vie à Nantes, les époux FIE-FIEUX se mirent en quête d'une installation dans un pays plus tranquille. Ils s'installèrent près de Quimper en Cornouaille et quelque temps après achetèrent le ravissant manoir du Squividant en Clohars-Fouesnant. Ils proposèrent alors à Emile SIMON de les y rejoindre.
N'ayant plus d'attaches en pays de Loire, le peintre accepta leur invitation de partager en tout bien tout honneur une vie de travail assidu et d'amitié qui devait durer une trentaine d'années.
Sans aucun soucis matériels, ils vécurent cette époque bénie, travaillant et produisant beaucoup.
Dans les années 1970, Madeleine fit construire une aile à l'est du manoir afin d'y entreposer et d'exposer leurs oeuvres, et les amis et privilégiés qui étaient admis à les contempler, en revenaient toujours très impressionnés.
Ils travaillaient souvent à l'atelier et produisirent de grandes compositions comme le firent Evariste LUMINAIS ou Charles COTTET dont on peut admirer les oeuvres au musée de Quimper.
Sans avoir été strictement peintre de la Marine, ils travaillaient souvent le motif et l'on pouvait les voir, parcourant le pays dans leur superbe automobile noire, le long des côtes et en particulier à la pointe du Van, fixant sur la toile le jeu du ressac sur les brisants, le mouvement des marées dans les estuaires, la vie des ports, les bâteaux de pêche au repos, sous voile, en instance de départ, les chantiers de construction, faisant des portraits de marins pêcheurs, de leurs familles, de leurs femmes dont la vie est une longue attente souvent angoissante.
Ils suivirent les mêmes chemins que les nombreux peintres qui les précédèrent comme PERRIN, RIVIERE, MORET, MAUFRA ou qui furent leurs contemporains tel Lucien SIMON qui fut leur ami et dont ils possédaient quelques toiles ; mais aussi DAUCHEZ, de BELLAY, TALCOAT... entres autres dont les oeuvres garnissent les cimaises de nos musées bretons.
Mathurin Méheut (1882-1958)
Le plus populaire des artistes bretons.Parmi les artistes bretons de cette première partie du XXe siècle, Mathurin Méheut est certainement le plus prolifique, le plus polyvalent et le plus populaire. Certes, mais toute sa carrière est parisienne..
Mathurin Méheut (1882-1958)
Après l'enfance à Lamballe et des études à Rennes, il s'est installé définitivement à Paris en 1902. Même pendant l'occupation, quand il est professeur à l'école des Beaux-Arts de Rennes, il y réside peu. Mais le parisien qu'il est devenu revient souvent en Bretagne, à l'occasion de commandes qui l'obligent à développer sa documentation, tous les ans pendant l'été. Son attachement à la Bretagne est très fort..
Quels sont ses lieux privilégiés ?
En haute-Bretagne, ils sont moins nombreux et plus circonscrits : Lamballe et le Penthièvre où il reviendra quelquefois, Dinan où il rend visite à Yvonne Jean-Haffen et Saint-Malo où il enquête sur les terre-neuvas, Tréguier où sa fidélité à saint Yves l'attire au pardon, la Brière et le pays des paludiers de la presqu'île guérandaise.
La Basse-Bretagne, plus haute en couleurs, lui est beaucoup plus familière. L'été, il ne se lasse pas de parcourir tout le Finistère, de Pont-l'Abbé à Roscoff, du Folgoët au Faouët. C'est à Roscoff que tout à commencé ; il y séjourne de 1910 à 1912, en mission d'étude au laboratoire maritime de la station de biologie. Les dessins qu'il accumulent sur la faune et la flore de la Manche lui permettront d'illustrer un livre en deux tomes en 1913, Etude de la Mer, faune et flore de la Manche et de l'Océan. Il y puisera une grande partie de son inspiration, aussi bien pour la gravure, la peinture, la sculpture, l'illustration, le décor...
A Roscoff, il découvre aussi la Bretagne profonde, celle des paysans, des goémoniers et des marins. Au-délà de la nature, c'est le travail des hommes et des femmes qui va orienter toute sa carrière. Après la guerre, un long séjour à Penmarc'h le plonge dans l'originalité bigoudène, qu'il tente d'exprimer, entre autres, dans une belle série de gravures réalisées en 1921.
Plus tard, ses attaches préférées sont à Quimper, Pont-l'Abbé ou Douarnenez où il a des amis fidèles. A Quimper, sa collaboration à la faïencerie Henriot donne des services de table qui connaissent le succès à l'Exposition internationale des arts décoratifs en 1925, le Service de la Mer et le service dit de la galette, premières pièces d'une abondante production. A Pont-l'Abbé, l'amitié de Marie-Anne Le Minor lui permettra de pénétrer le monde des brodeurs.
Dans cette Bretagne, ses choix vont au pittoresque inhérent à une province où la modernisation est à peine entamée : les pêcheurs au travail, leurs maisons, les artisans, leurs outils et leurs techniques. Très conscient que cette civilisation est appelée à disparaître à plus ou moins brève échéance, il s'est donné pour mission de rassembler sur le vif les modes de la vie quotidienne. La beauté et la diversité des costumes le passionnent particulièrement. Pour les observer, les occasions privilégiées qu'il recherche sont les foires et marchés, les pardons, surtout ceux qui rassemblent les pélerins de diverses régions. Le Folgoët, Locronan, Sainte-Anne-la-Palud le voient souvent revenir. Il peut y saisir l'évolution des costumes traditionnels en se désolant de leur disparition progressive.
Pour autant, Méheut n'est pas seulement l'homme du passé qu'on a parfois dénoncé, ni le chantre nostalgique de temps révolu. Il sait aussi capter les images d'une modernité qui s'installe. Il aime se plonger dans l'animation des ports : Douarnenez, Camaret, Concarneau avec leurs chantiers de construction navale et les développements de la grande pêche. Les derniers livres qu'il a illustrés avec d'autres artistes, Une porte de l'Europe, Nantes (1951) et Pêcheurs des quatre mers (1957) l'entraînent vers cette modernité.
Dans les années 1970, Madeleine fit construire une aile à l'est du manoir afin d'y entreposer et d'exposer leurs oeuvres, et les amis et privilégiés qui étaient admis à les contempler, en revenaient toujours très impressionnés.
Ils travaillaient souvent à l'atelier et produisirent de grandes compositions comme le firent Evariste LUMINAIS ou Charles COTTET dont on peut admirer les oeuvres au musée de Quimper.
Sans avoir été strictement peintre de la Marine, ils travaillaient souvent le motif et l'on pouvait les voir, parcourant le pays dans leur superbe automobile noire, le long des côtes et en particulier à la pointe du Van, fixant sur la toile le jeu du ressac sur les brisants, le mouvement des marées dans les estuaires, la vie des ports, les bâteaux de pêche au repos, sous voile, en instance de départ, les chantiers de construction, faisant des portraits de marins pêcheurs, de leurs familles, de leurs femmes dont la vie est une longue attente souvent angoissante.
Ils suivirent les mêmes chemins que les nombreux peintres qui les précédèrent comme PERRIN, RIVIERE, MORET, MAUFRA ou qui furent leurs contemporains tel Lucien SIMON qui fut leur ami et dont ils possédaient quelques toiles ; mais aussi DAUCHEZ, de BELLAY, TALCOAT... entres autres dont les oeuvres garnissent les cimaises de nos musées bretons.
Lucien Simon (1861-1945)
Lucien Simon(1861 – 1945)
Lucien Simon fait partie de ces artistes fin XIXe, début XXe siècle, reconnus en leur temps comme participant de la créativité de l’époque, puis oubliés dans l’effervescence des successions de mouvements avant-gardistes que l’Histoire de l’Art retient généralement de cette période.
Cependant, avec une maîtrise rigoureuse de peintre et de grand dessinateur, une palette de plus en plus lumineuse et colorée, l’œuvre de Lucien Simon intéresse aujourd’hui de nouveau un public ouvert et amateur comme elle séduit depuis longtemps des connaisseurs avertis.
Lucien Simon, né à Paris en 1861, quelques années avant la guerre de 1870, est mort en 1945, quelques semaines après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir hésité entre une carrière scientifique et une œuvre littéraire, il s’est consacré très vite à la peinture.
L’enseignement de quelques grands maîtres
Sa formation artistique a été moins assurée par l’enseignement académique traditionnel que par l’étude attentive des grands maîtres anciens et surtout de ceux qui ont exercé la plus grande influence sur lui, tels que Franz Hals, Vélasquez, Tintoret, Tiepolo, au Louvre et dans les grands musées étrangers.
1900, un tournant dans la reconnaissance de son travail
L’un des tableaux qui assurèrent sa réputation, Procession à Penmarc’h, acquis par l’État au Salon de la société nationale des beaux-arts (récemment créé par un groupe de peintres désireux de s’affranchir de l’académisme de règle au Salon des artistes français et que Lucien Simon avait rejoint rapidement), n’a cessé de figurer depuis au musée du Luxembourg puis au musée d’Orsay.
De grandes compositions de l’époque ont retenu l’attention de musées importants.